Références
- Conférence publique de Gisèle Halimi en 1973 : la loi réprimant l’avortement est « une loi inacceptable », Radio France
- (Dé)Politisation du genre et des questions sexuelles dans un procès politique en contexte colonial : le viol, le procès et l’affaire Djamila Boupacha (1960-1962), Vanessa Codaccioni
- Gisèle Halimi : un inlassable combat pour les droits et l’égalité, La ligue des droits de l’Homme
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Née en 1927 en Tunisie et décédée en 2020, Gisèle Halimi est une avocate et militante féministe française connue pour son engagement sans faille en faveur des droits des femmes et de la justice sociale.
L’Engagement de Gisèle Halimi pour la Justice
Après des études de droit à Paris, Gisèle Halimi devient avocate en 1949. Son engagement la mène à défendre les militants nationalistes tunisiens et à s’opposer à la guerre d’Algérie. En 1960, elle prend en charge l’affaire de Djamila Boupacha, une militante algérienne torturée et violée, contribuant à sensibiliser l’opinion publique sur les atrocités de la guerre.
Le Combat pour le Droit à l’Avortement
Figure emblématique de la lutte pour la légalisation de l’avortement en France, Gisèle Halimi co-fonde en 1971 le mouvement Choisir la Cause des Femmes. Son engagement culmine lors du procès de Bobigny en 1972, où elle défend Marie-Claire Chevalier, une adolescente jugée pour avoir avorté après un viol. Ce procès historique influence l’adoption de la loi Veil en 1975, dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse.
Une Influence Internationale
Au-delà des frontières françaises, Gisèle Halimi porte son engagement sur la scène internationale. Ambassadrice de la France auprès de l’UNESCO et députée, elle milite pour les droits des femmes dans le monde entier. Elle participe à la rédaction de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) adoptée par l’ONU en 1979.
Dans un contexte où les droits des femmes sont encore menacés, l’engagement de Gisèle Halimi pour la justice reste au coeur de l’actualité. Son parcours illustre le pouvoir de la détermination individuelle au service d’une cause collective.