Références
- Documentaire Arte Al Andalous L’Espagne et le temps des califes
- « Al Andalus ou un parfum de nostalgie », France musique, 6 octobre 2019.
- « Ottomans : le règne de la différence, Science humaine », novembre-décembre 2013.
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Au cours de l’histoire, l’Islam s’est enrichie de différentes cultures, civilisations et traditions. La diversité est dans l’essence même de l’Islam. Durant son âge d’or en Andalousie, co-exitaient différentes religions et croyances, comme nous l’explique Souleyman Valsan dans ce nouvel épisode.
Le califat de Cordoue : haut lieu de diversité
Al Andalous est souvent donné comme exemple d’harmonie entre les trois grands monothéismes. Dans l’espagne musulmane, un territoire occupe une place particulière : le califat ommeyyade de Cordoue. De 929 à sa chute en 1031, cet état connait une prospérité économique et une splendeur culturelle.
Caractérisée par la finesse de son art de vivre, Cordoue est aussi un le lieu d’un foissenement intelectuel et culturelle permis par le pluralisme. En effet, chrétiens et juifs jouissent d’une tolérance et peuvent participer à la vie économique, intelectuelle et artistique de la cité. Al Andalous c’est « le fruit des rencontres tumultueuses et fructueuses des cultures musulmanes, juives, chrétiennes et byzantines »2
L’Empire Ottoman : gestion de la diversité en terre d’islam
L’Empire ottoman qui a son apogée s’étendait du Maghreb à la péninsule arabique en passant par l’Europe du sud est. Ce vaste ensemble était caractérisé par une grande diversité religieuse dont les sultans ont su faire une force comme le montre cette anecdote.
Certains conseillers de Soliman le Magnifique, sultan de 1520 à 1566, prétendaient qu’il fallait exterminer les juifs car ils pratiquaient l’usure. Le sultan répondit en demandant « d’observer un bouquet de fleurs aux coloris et formes multiples, soulignant combien chaque fleur, avec son aspect et sa couleur uniques, participait à la beauté de l’ensemble. Et de conclure qu’il gouvernait de multiples nations – Turcs, Maures ( Grecs et tant d’autres. Que chacune de ces nations contribuait à la richesse et à la réputation de son empire, et qu’afin de perpétuer cette heureuse situation, il estimait sage de continuer à tolérer tous ceux qui vivaient sous son règne. »3